Les manuscrits enluminés

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Toujours à la recherche d'ouvrages précieux, Louis Médard a pu acquérir pour sa bibliothèque quinze manuscrits du Moyen Age. On y retrouve plusieurs aspects de l'art des miniaturistes, ainsi que de belles compositions calligraphiques que le collectionneur faisait réaliser pour donner une page de titre aux manuscrits, le tout sur parchemin (peau de mouton ou de chèvre), ancien support des textes.

 

Cet ensemble comprend l'ouvrage le plus ancien du musée, le Psautier dit de Gellone (Saint-Guilhem-le-Désert) du XIIe siècle, orné de magnifiques enluminures représentant des personnages, des scènes d'un calendrier et plusieurs lettrines. Si des singulières Prophéties des papes sont illustrées dans un manuscrit du XIVe siècle, produit dans le Sud de la France, la dimension profane de la vie est comparée au jeu des échecs dans la traduction en français d'un ouvrage médiéval à grand succès. Le manuscrit de la collection Médard de ce Livre des échecs moralisés date du XVe siècle : on y voit l'auteur de la traduction, Jean de Vignay, en train d'offrir l'ouvrage au roi, également adepte du jeu. Deux livres d'heures nous ramenent à la religion et plus particulièrement à des recueils personnels de prières, richement décorés : il s'agit de manuscrits enluminés executés à Lyon et dans les Flandres au XVe siècle.

Psautier dit de Gellone, XIIe siècle Prophéties des papes, XIVe siècle

 

 

 

Livre des échecs moralisés, XVe siècle Livre d'heures de Lyon, XVe siècle